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  • louisdoazan

Big WALL EN COLOMBIE- Partie 1 " Le projet"

Un voyage qui date un peu puisqu'il s'est déroulé de janvier à mars 2012!En ces temps de confinement, j'ai tendance à me replonger dans de vieux dossiers...je ne dois pas être le seul je pense!


D'après mes souvenirs le projet est né à peu près comme ça: Polo, Moko et moi cherchions une destination pour partir grimper. Nous voulions que ce voyage ressemble un peu à ce que les alpinistes aguerris appellent une EXPEDITION!


L'équipe devant le Ritacuba Blanco


C'est Igor Martinez, un copain de Polo, qui nous parle du massif El Cocuy en Colombie. Derrière ce nom rigolo se cache un parc national et un massif magnifique et sauvage qui culmine à 5300m. Igor étant vénézuélien et grimpeur, il a entendu parlé ce cet endroit. En fouinant sur le net, malgré le peu d'information que nous trouvons sur ce massif et sur son potentiel de verticalité, nous tombons sur le topo d'une voie récemment ouverte sur une montagne au nom également rigolo: Le Ritacuba Blanco. Il s'agit du point culminant du massif. La voie s'appelle Tierra de Condores, elle a été ouverte en 2010 par une équipe Colombienne, Vénézuelienne et Suisse. Au programme 500m d'escalade raide sur coinceur, plein de longueurs dans le 7, suivi par 300m de mixte pour gagner le sommet.

Pour nous, falaisistes du sud grimper en altitude dans ces difficultés représente alors un beau challenge.

Lors de l'élaboration du projet, (comprendre, lors des nombreux apéros à élucubrer sur le voyage), l'idée d'ouvrir nous aussi une voie dans le massif après la répétition de Tierra de Condores à très vite germée.


Le topo de la voie Tierra de Condores


Dans un élan de motivation Moko monte un dossier pour participer au concours des Bourses d'expédition Millet. Nous passons la première phase de sélection. Notre destination est originale, nous sommes tous les trois BE escalade donc professionnels, on y croit à bloc! Puis vient le temps de l'entretien avec le jury, nous ne leur paraissons visiblement pas suffisamment convaincants. C'est la grosse déception, on va devoir partir en vacances avec nos propres deniers! Notre motivation n'en est que renforcée par cet échec.


Niveau préparation, c'est du solide, carré tendance germanique. Le départ est prévu fin janvier. Polo est en Turquie tout le mois de Janvier, Moko termine son mi-temps annualisé à l'école à Marseille et moi je fais de la glace et du ski dans mon nouveau département d'adoption: les Hautes Alpes. Bref, on se voit peu, on n'organise pas grand chose, on achète presque rien à part des tonnes de bouffes lyophilisées et on laisse la part belle à l'improvisation.


Les jours précédents le départ je suis à Marseille avec Polo, c'est la pénurie de spits, on ne trouve rien et sommes obligés de courir à droite à gauche, chez des copains, pour rafler ce qu'on trouve comme goujons de diamètres 8 pour notre ouverture de voie. C'est ainsi que nous nous retrouvons avec une bonne quantité de doubles expansions ( tiges plus longues). Nous n'avons pas de perforateurs et avons prévu de mettre les spits à la main avec un tamponnoir. Cela s'annonce usant.


C'est à ce moment là ( une grosse semaine avant le départ ) que Moko prend conscience qu'un passeport a une date de validité, et que passé cette date, même avec un beau sourire on ne peut pas monter dans un avion. C'est justement le cas de son passeport, il est périmé!

Là Moko se lance dans un harcèlement sans limite du service des passeports. Comme par miracle, le Dieu de l'obstination l'entend et intervient en ce bas monde pour lui donner raison. Il obtient un nouveau passeport en une semaine et rate malgré tout l'avion que nous devions prendre tous ensemble, ( il y a quand même une justice). Polo et moi débarquons finalement à Bogotà avec une partie du matériel. Moko arrivera-t-il à quitter la France et à nous rejoindre ?


Suite au prochain épisode...




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